Déclaration du Canada sur la crise persistante du Myanmar

Déclaration

Le 28 août 2018 – Ottawa, Ontario – Affaires mondiales Canada

La ministre des Affaires étrangères, l’honorable Chrystia Freeland, et la ministre du Développement international, l’honorable Marie-Claude Bibeau, ont fait aujourd’hui la déclaration suivante au sujet de la crise persistante qui touche les Rohingyas du Myanmar :

« Depuis août 2017, la communauté internationale s’indigne de l’horrible campagne de violence et des graves atteintes aux droits de la personne ayant lieu dans l’État de Rakhine, au Myanmar. Depuis des décennies, les Rohingyas sont la cible d’une campagne de discrimination systématique menée par les forces armées du Myanmar, caractérisée par une violence sexuelle des plus dégradantes qui a forcé près de 725 000 Rohingyas à fuir et trouver refuge au Bangladesh.

« Il ne peut y avoir de paix sans justice et respect ou égard aux droits fondamentaux au Myanmar. Avec l’appui du Haut-Commissariat pour les réfugiés et du Programme des Nations Unies pour le développement, nous continuons à exercer des pressions afin que l’ONU et les organisations internationales puissent entrer librement et sans entraves dans l’État de Rakhine. Nous insistons aussi sur le retour volontaire, digne, sûr et durable des réfugiés chez eux.

« Le Canada a la ferme intention d’aider à régler la crise humanitaire et sécuritaire actuelle au Myanmar et au Bangladesh. Depuis le début de 2017, il a versé 66,1 millions de dollars à ses partenaires pour qu’ils fournissent aux réfugiés, aux personnes déplacées et aux communautés qui les hébergent le soutien essentiel qui appuient les femmes et les filles.

« Le Canada a aussi nommé un envoyé spécial au Myanmar, Bob Rae, dont le rapport final et les recommandations ont mené à l’élaboration d’une stratégie exhaustive répondant aux besoins des personnes déplacées et des plus vulnérables au Myanmar et au Bangladesh.

« Dans le cadre de cette stratégie, en mai 2018, le Canada a annoncé une approche plus détaillée et l’octroi de 300 millions de dollars sur les trois prochaines années pour soutenir une intervention coordonnée visant à répondre aux besoins des personnes déplacées et autres populations vulnérables. De plus, lors du dernier Sommet du G7, une aide de près de 3,8 milliards de dollars a été annoncée par le Canada, l’Union européenne, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et la Banque mondiale. Celle-ci servira à offrir une éducation de qualité aux femmes et aux filles vivant en situation de crise, dans les régions touchées par le conflit ou dans des États fragiles.

« En ce qui concerne la responsabilité et l’impunité, nous devons veiller à ce que les responsables des atrocités et des violations des droits de la personne commises dans l’État de Rakhine, notamment la violence sexuelle et basée sur le genre, soient traduits devant la justice. Le Canada continuera de collaborer étroitement avec les autres États, les organisations internationales, les partenaires et la société civile pour que les responsables de ces crimes internationaux soient tenus responsables de leurs actes, notamment grâce à l’adoption d'un mécanisme international de responsabilisation.

« Le Canada a démontré son engagement indéfectible envers la protection des droits des Rohingyas et d’autres groupes ethniques au Myanmar. En février et juin 2018, il a imposé des sanctions ciblées contre de hauts gradés militaires en raison du rôle qu’ils ont joué dans les campagnes d’oppression et de nettoyage ethnique envers les Rohingyas, dans les crimes contre l’humanité et les opérations violentes lancées dans l’État de Rakhine en 2017. Nous soutenons les conclusions du rapport de l’ONU publié hier et selon lequel des hauts gradés de la chaîne de commandement de Tatmadaw devraient faire l’objet d’enquêtes et de poursuites afin qu’un tribunal compétent détermine leur responsabilité dans le génocide perpétré dans l’État de Rakhine.

« La communauté internationale et nous-mêmes avons la lourde responsabilité de répondre aux besoins pressants des Rohingyas persécutés. Nous ne pouvons rester les bras croisés. Les auteurs de violence doivent répondre de leurs actes, et nous devons soutenir tous les efforts visant à instaurer une paix et une réconciliation durables au Myanmar. »

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